Pas content ! - Mot-clé - Sarkozy2024-03-27T18:57:02+01:00Gibusurn:md5:d1aadfbb494e48d249c8fbe4fbd6e772DotclearVoter tueurn:md5:bc1832726607996701a71a5c1c7b8c372014-08-11T10:41:00+02:002014-08-11T10:41:00+02:00gibusInsurrectionabstentionBrichedémocratieHazaninsurrectionJappeKamorapports de dominationRousseauSarkozySpinozaUnion européennevote<p><img src="https://pascontent.sedrati.xyz/public/.voter_tue_m.jpg" alt="Voter tue" style="display:block; margin:0 auto;" title="Voter tue, août 2014" /></p>
<p>Je ne <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/vote">vote</a> plus depuis cinq ans. Le choix de l'<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/abstention">abstention</a> ne fut pas une décision facile à prendre, mais mûrement réfléchie. Ce refus de voter a suscité dans mon entourage de vives critiques, souvent enflammées, comme s'il représentait quelque chose qui sortait de l'ordre du concevable et par là-même de l'acceptable. Pourtant, plus ma réflexion sur le sujet avance, plus elle me conforte dans ce choix conscient d'abstention active. Plus aussi, la critique qu'il exprime se radicalise, au point qu'à présent, j'en viens à considérer comme une stupidité aveugle le conformisme de ceux qui se résignent encore à voter. Ce billet tente d'expliciter le raisonnement qui me conduit aujourd'hui à approuver la justesse de ce slogan tagué sur un mur du XX<sup>e</sup> arrondissement de Paris, photographié en février 2012 : « Voter tue ! ».</p> <h3>Ne plus donner sa voix</h3>
<p>La première cause ayant entraîné ma décision de ne plus voter est sans aucun doute l'implication que j'ai pu avoir de par mon activisme autour des libertés informationnelles dans la vie politique, au sens premier du terme. J'ai suivi de très près l'élaboration d'un bon nombre de lois, analysant les positions qui s'y affrontaient, disséquant des centaines d'amendements, en proposant moi-même, mettant à disposition du public les outils et les argumentaires lui permettant d'intervenir directement auprès de ses représentants, tant nationaux qu'à l'échelle de l'Union européenne, et – par voie de conséquence – côtoyant ces députés et plus encore leurs assistants. La conséquence de cet activisme fut tout autant un intérêt prononcé pour la chose politique, qu'une compréhension de l'environnement dans lequel elle s'élabore. De là, une évidence pour moi que tous les responsables politiques ne se valent pas, que les uns sont extrêmement plus dangereux que les autres pour accentuer les <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/rapports%20de%20domination">rapports de domination</a> de l'ordre social actuel, que certains se soucient sincèrement de l'intérêt public, bref que le « tous pourris » est une raison inacceptable de s'abstenir, car rien ne vient confirmer un tel constat.</p>
<p>Mais de là également, la constatation que quelle que soit l'honnêteté d'un député envers l'intérêt général, celui-ci ne viendra pas <em>en première instance</em> dans l'ordre de priorité de ses motivations. Tous les députés, sénateurs, ministres et maires que j'ai rencontrés, sont motivés en premier lieu par le soucis de conserver ou d'améliorer leur place sur l'échiquier politicien. Tous les assistants et membres de cabinet avec qui j'ai étroitement travaillé ne l'ont fait dans le sens désiré que si celui-ci avait le potentiel de servir cette ambition pour leur employeur. Se faire élire ou réélire est le lot de tout responsable politique ayant choisi d'entrer dans ce jeu de la démocratie représentative. Mais c'est une préoccupation qui est nécessairement étymologiquement primordiale. Le fond de l'action politique, son bénéfice ou sa nuisance, ne viennent, si j'ose dire, que collatéralement.</p>
<p>Face à ce constat né d'une expérience d'une dizaine d'années au milieu de la vie politique, je n'ai plus voulu donner ma voix à aucun candidat, qui, dans ce jeu électoral, ne peut avoir de plus cher désir que de l'obtenir, bien avant ses éventuelles promesses de faire porter cette voix dans les décisions qu'il aura à prendre. Car il s'agit bien de la justification première du vote : les citoyens ne pouvant s'exprimer individuellement sur chaque choix à décider, ils confient leur voix à des représentants, charge à ces derniers de relayer la parole de ceux qui les ont élus. Or il m'est devenu évident que ce ne pouvait être l'objectif prédominant de quiconque se présentant à des élections. Quand bien même il arriverait à un élu d'effectivement faire entendre une voix que je considérerais comme mienne, ce ne sera en première instance que pour obtenir mon vote à la prochaine élection. Sans moi ! Je ne donnerai plus ma voix, ce serait l'abandonner à des enjeux électoraux abstraits brûlant la priorité à ce sur quoi il m'importe concrètement de l'exprimer.</p>
<p>J'ajouterais qu'il ne s'agit pas tant d'une remise en cause du principe de la représentation, qu'un refus de donner une quelconque caution à un système ayant abouti à la constitution d'une <em>classe</em> politique, dont la profession est de décider pour l'ensemble des autres, et qui s'accroche à cet emploi de pouvoir comme s'il constituait la totalité prioritaire de l'existence, oublieuse de tout aspect qui n'en ferait pas partie et ne considérant ceux-ci que comme facteurs potentiels de succès ou d'échec dans cette entreprise politicienne.</p>
<h3>Ne plus participer au spectacle</h3>
<p>Il ne m'a pas été facile de répondre aux objections ayant surgi de l'affirmation d'une telle position abstentionniste. Sans plus de réflexion, je ne pouvais que répliquer pauvrement aux accusations assimilant de manière simpliste mon refus de vote à un abandon des principes démocratiques fondamentaux. J'arguais alors que j'en faisait suffisamment pour la démocratie de par mon activisme pour ne plus considérer le vote que comme une réduction insignifiante de son exercice. J'aurais été bien inspiré à l'époque de connaître ce <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/08/02/Rousseau%2C-citoyen-du-futur">passage</a> du <em>Contrat social</em>, de Jean-Jacques <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Rousseau">Rousseau</a> :</p>
<blockquote><p>Le peuple Anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement : sitôt qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l'usage qu'il en fait mérite bien qu'il la perde.***</p></blockquote>
<p>Mais voyons plutôt quelles objections j'ai pu entendre et combien aucune n'a de poids suffisant pour me faire abandonner cette résolution dans l'abstention. Il est assez simple d'écarter celles qui furent pourtant sans doute les plus virulentes, appelant à la rescousse « ce droit de vote pour lequel nos ancêtres se sont battus jusqu'à risquer leur vie » ou, plus proche de nous, « cette chance de pouvoir choisir dont ont été privés les opprimés des dictatures communistes ». Bien sûr ! Bien sûr que le droit de vote universel — quoique qu'andro-réservé — a constitué un progrès incontestable face au vote censitaire. Bien sûr qu'il n'y avait alors aucun motif pour en <a href="http://www.gauchemip.org/spip.php?article6880">exclure</a> mulâtres, juifs ou comédiens. Bien sûr que le combat pour que les femmes à leur tour puissent voter devait être mené. Bien sûr que les simulacres d'élection imposant un parti unique devaient être démasqués et renversés. Bien sûr qu'il n'existe aujourd'hui aucune raison valable pour que des étrangers participant pleinement aux forces productives et en assumant fiscalement les devoirs ne puissent élire leurs représentants comme tout citoyen. Évidemment !</p>
<p>Mais il ne faut pas non plus éluder le fait que ces revendications légitimes doivent être situées historiquement et dans un contexte social et politique déterminé. Se contenter de ces objections n'a pas plus de profondeur qu'un reproche fait à un enfant qui ne voudrait pas manger sa soupe qu'il existe des personnes qui meurent de faim. Qu'il la mange ou pas n'empêchera pas la famine de ceux-ci. Que l'on vote ou non ne vient pas remettre en cause les combats de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_de_Robespierre" hreflang="fr">Maximilien Robespierre</a>, d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Olympe_de_Gouges" hreflang="fr">Olympe de Gouges</a> ou d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Sakharov" hreflang="fr">Andreï Sakharov</a> ! Au contraire, comme je le montrerai plus loin, l'abstention vient prolonger l'idéal qui présidait à ces luttes.</p>
<p>Il est en tout cas des raisons contextuelles qui demandent aujourd'hui davantage de justifications pour participer aux élection que pour s'en abstenir. Considérons l'élection vedette en France : la présidentielle. Comment ne pas se rendre compte que cette dernière en est réduite au dernier degré de la pantomime, exaltant le spectacle de deux candidats personnifiés à outrance et destinés à s'affronter pour le pouvoir suprême, entourés d<em>'outsiders</em> dont on sait d'avance qu'ils ne se qualifieront jamais pour le tour final, mais qui viennent pimenter la campagne avec toujours en vue les éventuelles alliances qu'ils pourraient apporter aux favoris ? Comment accepter de participer à ce spectacle en donnant des pouvoirs exorbitants à celui qui en sortira vainqueur ? Mais si l'on est conséquent, comment ensuite enchaîner une participation aux élections législatives, quand la soumission du parti majoritaire à l'exécutif réduit toute latitude dans l'action des députés ?</p>
<p>On pourrait objecter qu'il s'agit là de considérations toutes nationales et que si l'on peut à la rigueur comprendre le désintéressement pour les élections à ce niveau, il n'en va aucunement du niveau supérieur, c'est-à-dire celui de l'<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Union%20europ%C3%A9enne">Union européenne</a>. La majorité de nos lois ne proviennent-elles pas de transpositions de directives européennes ? Aussi, on ne saurait s'abstenir lors de l'élection de la seule institution représentative à cette échelle, le Parlement européen.</p>
<p>Il est vrai que j'ai failli voter aux dernières élections européennes. Non pas que je croie, comme il vient d'être objecté, à un quelconque regain d'importance du vote à ce niveau, mais de manière purement intéressée : pour avoir davantage de députés qui soutiendraient les propositions que je défends quant aux libertés sur Internet. Et puis, finalement, non. Cet intérêt particulier, quand bien même il me tient à cœur, ne suffit pas à compenser l'immense effondrement démocratique que constitue la construction de l'Union européenne, la confiscation sans précédent de souveraineté populaire qu'elle représente sans jamais avoir restauré cette souveraineté populaire à l'échelon supérieur, le mécanisme de blanchiment politique – que j'ai déjà <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/10/07/La-fabrique-de-la-loi">détaillé</a> – opéré par le Conseil, qui en fin de compte impose sa politique au reste des institutions, avec un Parlement – caution « démocratique » facile d'un système qui a tout d'a-démocratique – dont le seul pouvoir – même s'il est précieux – n'est que de rejeter au coup par coup certaines dispositions – et encore ! au prix d'efforts gigantesques de mobilisation citoyenne, seuls à même d'infléchir dans certains cas les forces d'inertie de ce Parlement, préoccupé avant tout, comme toute chose selon <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Spinoza">Spinoza</a>, par l'effort pour persévérer dans son être. Non, le contexte européen donne lui aussi toutes les raisons de s'abstenir.</p>
<h3>Ne plus légitimer</h3>
<p>Le second type d'objections à l'abstention que j'ai rencontré s'escrimait dans le registre de la peur. Celle, bien entendu, que « comme chacun sait, en t'abstenant, tu favorises la droite, tu fais monter l'extrême droite, tu mets en péril le barrage qui doit être fait contre <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Sarkozy">Sarkozy</a>, etc. ». À cela il faut répondre fermement que ce sont précisément les politiques des candidats pour lesquelles ces objections demandent au final de voter – jusqu'à cette absurdité de « vote utile » enlevant au vote toute once de légitimité qui aurait pu lui rester – qui <em>en première instance</em> sont responsables de ce qu'elles dénoncent. La reprise des thèmes du Front national par la droite de gouvernement pendant plus de dix ans, au point qu'il existe plus de proximité entre certaines branches de l'UMP et le FN qu'au sein même des factions faisant partie de l'UMP. L'acceptation par le PS et ses alliés du cadre capitaliste de la mondialisation néo-libérale, au point qu'il convient depuis longtemps de ne plus qualifier « de gauche » ce « parti socialiste au socialisme parti » – la formule est de <a href="http://www.telerama.fr/idees/presidentielle-j-51-la-campagne-vue-par-frederic-lordon,78502.php">Frédéric Lordon</a>. L'abandon de toute perspective au-delà du capitalisme, y compris par les partis se réclamant anti-capitalistes, au point que la défense du travail et la répartition des richesses produites selon le mode capitalisme semble être le seul horizon indépassable auquel il faudrait rêver. C'est tout ceci qui a favorisé la droite, fait monté l'extrême droite, porté Sarkozy au pouvoir, etc. On voit mal comment, pour combattre ces effets, le vote en faveur des causes ayant produit les conditions pour qu'ils adviennent serait plus efficace que l'abstention ? Pour reprendre une évidence <a href="http://www.palim-psao.fr/article-not-in-my-name-par-anselm-jappe-101646800.html">rappelée</a> par<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anselm_Jappe" hreflang="fr">Anselm Jappe</a> : jamais un vote n'a empêché Hitler d'arriver au pouvoir. Non, ce sont les politiques que l'on mène qui peuvent faire barrage au fascisme et contrecarrer les rapports de domination capitaliste. Et force est de constaté que celles menés par tous ceux qui se présentent au jeu électoral ont prouvé avoir les effets inverses. Voter revient ainsi à cautionner ce que l'on souhaite combattre.</p>
<p>Pire, si l'on considère l'évolution parallèle du vote et du capitalisme. Comme le <a href="http://www.palim-psao.fr/article-de-l-homme-considere-comme-un-etre-pour-le-vote-par-gerard-briche-101642302.html">montre</a> Gérard <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Briche">Briche</a> :</p>
<blockquote><p>La constitution des hommes en sujets libres, clamée par la Déclaration des droits de l'homme (1789), fut donc aussi (fut d'abord ?) leur constitution en sujets libres de disposer de leurs ressources productives, et donc, dans le cas de ceux qui ne possèdent qu'une puissance de travail, libres de la vendre. Le travailleur était, face au marché, un individu abstrait de toutes ses qualités particulières (sexe, âge, origine, richesse…), une abstraction réelle dont la seule réalité était d'avoir quelque chose à vendre (ou à acheter), bref : un sujet économique.</p>
<p>
Dans le même mouvement, le citoyen était, face aux décisions politiques, abstrait de toutes ses qualités particulières. L'égalité démocratique ne les prend pas en compte, et ne considère le citoyen que comme le sujet d'une volonté politique abstraite, réputée libre, et qui doit s'exprimer par le vote (« un homme, une voix »). Ainsi, le principe démocratique redouble l'invention du sujet économique par l'invention du sujet politique ; l'être-pour-le-travail est redoublé par un être-pour-le-vote.</p>
<p>
L'émergence du sujet politique n'est que l'autre face de la constitution du sujet économique, et manifeste le « remodelage » moderne des individus. Ce « remodelage » est effectué sous la domination d'un principe devenu, après la Révolution, principe social : le principe bourgeois du marché, où se rencontrent, d'une manière réputée libre, des individus réduits à des abstractions. Des individus qui, dans le domaine économique, se reconnaissent sous la forme de marchandises, et qui, dans le domaine politique, se reconnaissent sous la forme de bulletin de vote. Dans l'un comme dans l'autre cas, il n'y a que la manifestation du fétichisme d'une société dominée par les abstractions d'un spectacle omniprésent.</p></blockquote>
<p>Ce n'est pas pour rien qu'<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Hazan">Hazan</a> et <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Kamo">Kamo</a>, dans <em>Première mesures révolutionnaires</em>, <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/11/12/Premieres-mesures-revolutionnaires-on-a-raison-de-se-revolter">ont nommé</a> « capitalisme démocratique » l'ennemi à combattre. L'État, démocratiquement élu, est la forme de gouvernement la plus <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/Le-poids-de-l-ordre-social-voltairien">adéquate</a> au développement du capitalisme. L'élection donne au capitalisme une légitimité le mettant à l'abri de toute contestation – rendue par voie de conséquence illégitime – et offre aux catégories fondamentales historiquement déterminées sur lesquelles ils se base, une apparence naturelle. Puisque c'est le peuple qui s'est exprimé et qui l'a voulu, il apparaît naturel de devoir travailler pour gagner un salaire – naturellement sous forme d'argent – à même de satisfaire ses besoins, que la division du travail – toute aussi naturelle – a contraint à devoir passer par l'achat de marchandises – forme évidemment naturelle – en toutes sortes.</p>
<p>Le vote représente donc sous cet angle un moyen de légitimer le capitalisme. Au point que la notion de « citoyen » se confond avec la soumission de quelqu'un qui périodiquement va gentiment voter et entre deux élections retourne travailler au sein du système de production capitaliste.</p>
<h3>S'abstenir comme moyen de lutte</h3>
<p>D'où il suit logiquement que ne pas voter peut être considéré comme un moyen d'opposition au capitalisme. Moyen insuffisant, j'en conviens volontiers. Mais moyen tout de même ! Et à portée de main, dont il devient idiot de ne pas se saisir. Ne pas voter est en effet un moyen direct d'affirmer ne plus vouloir de ce système, d'affirmer que l'on ne considère plus que les institutions pour lesquelles on nous demande de voter sont légitimes pour décider de nos vies. Nous pouvons très bien nous passer d'elles et c'est précisément ce que nous voulons en refusant de participer à leurs <a href="http://www.palim-psao.fr/article-le-vote-par-bernard-charbonneau-102330081.html">messes électorales</a>.</p>
<p>À ce point, il convient de faire une remarque à propos des votes blancs et nuls. Avant de m'abstenir, j'ai souvent voté nul, en griffonnant des messages sur les bulletins de votes, manifestant ma désapprobation du choix qui m'était proposé – avec au moins la satisfaction de provoquer un quelconque affect chez la personne qui dépouillerait mes bulletins. Mais c'était encore accepter que je puisse faire un choix dans le cadre électoral. C'était ne pas voir que tout choix proposé dans ce cadre s'inscrit nécessairement dans un maintien de l'ordre social que je souhaite pourtant combattre. Il va sans dire que cette insuffisance s'amplifie dans le vote blanc. Les revendications pour que celui-ci soit pris en compte ont cette cécité poussant à persister dans une action dont le ridicule est cependant apparent. Demander la prise en compte du vote blanc n'a en effet d'autre fondement que de demander la reconnaissance de la part d'une institution – le vote – qu'il convient de dénoncer. Voter blanc, c'est finalement se satisfaire du système marketing de vote en se plaignant seulement que les marchandises proposées ne sont pas à son goût.</p>
<p>Alors que l'abstention constitue une véritable opposition à ce système en ce qu'elle le refuse activement. Et elle aura d'autant plus d'effet qu'elle sera massive. À partir de combien de pourcentage d'abstention, les élus auront encore l'audace de prétendre représenter quelqu'un ? J'avoue ne pas me faire trop d'illusions à ce sujet, si le scrupule avait été un affect déterminant chez tous ceux qui se présentent encore au jeu électoral, il y aurait longtemps qu'aucun candidat majeur n'aurait plus osé concourir. Il n'empêche qu'une abstention massive aurait sans aucun doute une force de signal. Et si ce signal n'est pas dirigé vers les instances gouvernantes s'accrochant à la mascarade électorale, il pourrait au moins l'être vers <a href="https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/191-pour-une-abstention-active-aux">ceux</a> qui souhaitent dénier toute légitimité à l'ordre politique et social actuel.</p>
<p>En vérité, l'abstention est sociologiquement la marque d'une <a href="http://www.revue-pouvoirs.fr/IMG/pdf/120Pouvoirs_p43-55_L_abstention.pdf">vitalité politique</a> dont il ne faut pas sous-estimer la puissance. Toute institution tire sa légitimité de ceux qui l'ont fait ; mais ceux-ci peuvent très bien en sens inverse la défaire. Ne plus donner sa voix, ne plus participer au spectacle, ne plus légitimer les institutions qui tirent toute légitimité de l'élection, est le moyen le plus immédiat d'exprimer son <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2014/01/03/Pour-en-finir-avec-le-desir-de-travail">indignation</a> envers ces institutions. Et par là d'appeler à leur renversement.</p>
<p>Voter tue ainsi toute idée véritable de renversement de l'ordre social actuel. Voter tue tout espoir d'<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/insurrection">insurrection</a> contre cet ordre opprimant. Voter tue l'idée même de <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/d%C3%A9mocratie">démocratie</a>, considérée comme la prise de décision par les citoyens sur la conduite de leur propre vie sociale. Voter tue celui-là même qui fait acte de vote, en ce qu'il abandonne par ce geste toute volonté de se réaliser pleinement, hors des structures aliénantes et fétichisantes du capitalisme.</p>https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2014/08/11/Voter-tue#comment-formhttps://pascontent.sedrati.xyz/index.php/feed/atom/comments/25Le poids de l'ordre social voltairienurn:md5:c8e432a6ae534023d8daeef87c4dd7fa2013-07-25T09:19:00+02:002017-02-06T19:55:42+01:00gibusInsurrectionconservationFerréGuilleminHollandepropriétérapports de dominationrenversementSarkozyVoltaire<blockquote><p>L'esprit d'une nation réside toujours dans le petit nombre qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne.</p></blockquote>
<p>Cette citation de <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Voltaire">Voltaire</a> revient comme un refrain dans les exposés – ô combien instructifs – d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Guillemin" hreflang="fr">Henri Guillemin</a> <a href="http://www.rts.ch/archives/dossiers/henri-guillemin/">diffusés</a> par la radio télévision suisse. Bien évidemment, à propos de la Révolution de 1789 et de l'avènement d'une richesse mobilière – banquiers, affairistes, riches commerçants – succédant à la richesse immobilière – noblesse et clergé. Mais on retrouve également cette citation pour illustrer la prise de pouvoir de Napoléon, ou la politique intérieure poursuivie par Adolphe Thiers en 1870 et pendant l'insurrection de la Commune de Paris. Ou encore lors de l'inexorable progression vers la première guerre mondiale durant les gouvernements successifs de la III<sup>e</sup> République sur fond de déchirements vis-à-vis de la mise en place d'un impôt sur le revenu. À toute époque, cette conception voltairienne de l'ordre social a été ce qui a guidé la conduite des affaires politiques, tant intérieures qu'extérieures.</p>
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<p>Il semble qu'il ne faille pas cesser de rappeler cette citation, tant elle illustre toujours aussi parfaitement à l'heure actuelle l'essence même de ce qui ordonne les rapports sociaux.</p> <p>Par honnêteté intellectuelle, commençons par reprendre la citation de Voltaire, <a href="http://fr.wikisource.org/wiki/Essai_sur_les_m%C5%93urs/Chapitre_155">tirée</a> de l<em>'Essai sur les mœurs et l'esprit des nations</em>, dans son intégralité, y compris la note de bas de page vers laquelle elle revoie :</p>
<blockquote><p>Quand nous parlons de la sagesse qui a présidé quatre mille ans à la constitution de la Chine, nous ne prétendons pas parler de la populace ; elle est en tout pays uniquement occupée du travail des mains <span class="small">[4]</span> : l’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne. Certainement cet esprit de la nation chinoise est le plus ancien monument de la raison qui soit sur la terre.
<span style="display:block;" class="small">[4] C’est une suite naturelle de l’inégalité que les mauvaises lois mettent entre les fortunes, et de cette quantité d’hommes que le culte religieux, une jurisprudence compliquée, un système fiscal absurde et tyrannique, l’agiotage, et la manie des grandes armées, obligent le peuple d’entretenir aux dépens de son travail. Il n’y a de populace ni à Genève, ni dans la principauté de Neuchâtel. Il y en a beaucoup moins en Hollande et en Angleterre qu’en France, moins dans les pays protestants que dans les pays catholiques. Dans tout pays qui aura de bonnes lois, le peuple même aura le temps de s’instruire, et d’acquérir le petit nombre d’idées dont il a besoin pour se conduire par la raison.</span></p></blockquote>
<p>Il ne s'agit pas ici de faire le procès de Voltaire, ni de discuter d'un éventuel bémol que viendrait apporter la note de bas de page à la férocité du propos principal, ni encore de reprocher à Henri <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Guillemin">Guillemin</a> de ne citer la pensée voltairienne qu'avec approximation, remplaçant le sujet original <em>l'esprit d'une nation</em> par <em>un pays bien organisé</em>. Ce qui m'importe est que Voltaire décrit ici très exactement les <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/rapports%20de%20domination">rapports de domination</a> dont la <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/conservation">conservation</a> ou le <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/renversement">renversement</a> ont toujours fondé – et continuent de constituer – le cœur de l'action politique.</p>
<p>Car enfin, comment ne pas faire le froid constat qu'il n'a jamais été question d'autre chose dans toutes les prises de pouvoir que de savoir à quel degré ceux qui gouverneront infléchiront cet ordre social si clairement défini dans la citation de Voltaire ? Exceptionnellement – en août 1792, quelques jours en 1848, moins de deux mois en 1871… — l'angle d'inflexion parvient à être obtus. Jamais – à ma connaissance – il n'a été plat et encore moins rentrant. La plupart du temps, il est aigu. C'est-à-dire que le nouveau pouvoir est destiné à préserver l'ordre social. Et comment en serait-il autrement, puisque cet ordre social cristallisé dans les écrits de Voltaire consiste précisément à ce que le pouvoir demeure entre les mains d'un petit nombre de gens ? Mais pas seulement : le grand nombre, qui ne doit en aucun cas accéder au pouvoir, doit être mis au travail – tâche qui en plus a le grand mérite, selon la note de bas de page de Voltaire, d'empêcher cette masse populaire de seulement réfléchir à sa situation, sans parler de la remettre en cause – par ceux qui le gouvernent afin que ces derniers puissent non seulement continuer à vivre dans l'opulence, mais à s'en nourrir, c'est-à-dire à s'en engraisser.</p>
<p>Il n'est qu'à regarder les deux dernières prises de pouvoir en France. En 2007, il ne faisait aucun doute que le candidat à l'élection présidentielle le mieux placé était Nicolas <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Sarkozy">Sarkozy</a>. Issu lui-même du petit nombre des possédants appelé à faire travailler le peuple, s'en nourrir et le gouverner. Et cette prise de pouvoir s'est faite de manière impudique en exaltant la « valeur travail », c'est-à-dire en affichant ouvertement qu'une fois au pouvoir, le candidat Sarkozy œuvrerait pour les seuls intérêts du petit nombre, auquel il s'est toujours glorifié d'appartenir. Le « bouclier fiscal » fut logiquement son premier fait d'arme dont l'intitulé soigneusement choisi ne pouvait manquer de poser le président Sarkozy en défenseur courageux de ce petit nombre, qu'on ne peut s'empêcher d'imaginer recroquevillé de peur sous son édredon, frissonnant à l'idée que la plèbe puisse lui arracher ne serait-ce qu'une parcelle de sa propriété – sacrée – en brandissant l'arme non conventionnelle et de destruction massive qu'est l'impôt !</p>
<p>Décomplexés furent la prise de pouvoir et son exercice par Sarkozy. Trop décomplexés ! Cela commençait à être trop voyant avaient pourtant <a href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/09/07/le-president-des-riches-enquete-sur-l-oligarchie-dans-la-france-de-nicolas-sarkozy-de-michel-pincon-et-monique-pincon-charlot_1407835_3260.html">prévenu</a> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Monique_Pin%C3%A7on-Charlot" hreflang="fr">Monique Pinçon-Charlot</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Pin%C3%A7on" hreflang="fr">Michel Pinçon</a> dans <em>Le Président des riches, enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy</em><sup>[<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/Le-poids-de-l-ordre-social-voltairien#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>Rien d'étonnant donc à ce que Sarkozy ne soit plus en 2012 le candidat le mieux à même de protéger les intérêts de ce petit nombre qui fait travailler le grand, est nourri par lui et le gouverne. Rien d'extraordinaire non plus à ce que ce rôle soit dévolu à François <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Hollande">Hollande</a>, candidat de ce qu'on <a href="http://www.liberation.fr/politiques/2013/04/11/hollande-extremiste-du-centre-gauche_895633">peut désigner</a> par « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_gauche" hreflang="fr">centre gauche</a> ».</p>
<p>L'extrait sonore d'Henri Guillemin ci-dessus introduisait la citation de Voltaire, mais rappelait également ce qu'a été la création du centre-gauche par Adolphe Thiers en 1871 : le ralliement du petit nombre des possédants à l'idée de République, comme étant le système de gouvernement le plus apte à maintenir ce petit nombre dans sa position de gouvernant. Certes, on ne désigne plus aujourd'hui par <em>centre-gauche</em> ce qui en 1871 était en fait un parti au paroxysme du conservatisme de droite. On entend que le président Hollande est un homme de gauche modérée, avec suffisamment de modération pour insensiblement glisser vers le centre. Et bien on entend fort mal !</p>
<p>Car le président Hollande mène bel et bien une politique qui, une fois encore, s'évertue à conserver au petit nombre le pouvoir de faire travailler le grand nombre, d'être nourri par lui et de le gouverner. Au point que <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Lordon">Frédéric Lordon</a> va jusqu'à <a href="http://blog.mondediplo.net/2013-04-12-Le-balai-comme-la-moindre-des-choses">rejeter</a> de qualifier de <em>gauche</em> le gouvernement Hollande. On ne peut que le suivre lorsqu'il propose qu'un critère permettant de tracer une ligne de partage entre droite et gauche soit la réaction de validation ou de contestation de la prise en otage des moyens de la vie matérielle collective, opérée par le capital :</p>
<blockquote><p>Validée, et tout est fait pour donner satisfaction au capital, c’est-à-dire consentir à un état des choses qui fait jouer le jeu de l’économie à ses conditions — c’est la droite. Contestée, et la capture privative du bien collectif en quoi consistent les conditions de la vie matérielle de la société est jugée intolérable en principe, les structures économiques sont modifiées pour en contrecarrer les effets, éventuellement les annuler en visant une sortie du capitalisme, en tout cas identifier comme seul objectif politique pertinent de rendre du pouvoir au grand nombre contre le petit — c’est la gauche.</p></blockquote>
<p>Force est de constater qu'en ayant choisi de préserver l'ordre social voltairien, il convient en effet de qualifier l'exercice du pouvoir par François Hollande de politique de droite. Un telle constatation est devenue inévitable depuis l'adoption de la <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ETSX1303961L">loi n° 2013-504 du 14 juin 2013</a> « relative à la sécurisation de l'emploi ». Comment un gouvernement revendiquant d'être <em>de gauche</em> – de même qu'un syndicat, la CFDT, prétendant à la même qualification – peut-il honnêtement accepter de s'allier avec les organisations patronales pour proposer une mesure<sup>[<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/Le-poids-de-l-ordre-social-voltairien#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup> telle que la possibilité pour les employeurs de diminuer la rémunération des salariés ?</p>
<p>Allons ! C'est une mesure thermidorienne ! C'est l'instauration en juillet 1794 d'un <em>maximum</em> sur les salaires, mesure échafaudée pour précipiter la chute de Maximilien Robespierre, qui avait eu l'audace d'instaurer un an auparavant un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_maximum_g%C3%A9n%C3%A9ral">maximum</a> sur les prix des denrées de base. C'est en tout cas, indiscutablement, une mesure voltairienne pour la satisfaction de ce petit nombre qui fait travailler le grand nombre.</p>
<p>Quel est ce petit nombre ? Comment déterminer qui en fait ou non partie ? La réponse ici encore nous est donnée par ce coup de grâce à la révolution du grand nombre qu'a été la réaction thermidorienne : ce petit nombre ce sont les gens de biens, c'est-à-dire qui possèdent des biens, les possédants. Bref, cet ordre social voltairien reste déterminé par un facteur discriminant unique : la <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/propri%C3%A9t%C3%A9">propriété</a>. Il suffit de relire la reformulation de la citation de Voltaire que François-Antoine, comte de Boissy d'Anglas, proféra lors de l'établissement de la constitution de 1795 :</p>
<blockquote><p>Nous devons être gouvernés par les meilleurs : les meilleurs sont les plus instruits et les plus intéressés au maintien des lois ; or, à bien peu d’exceptions près, vous ne trouverez de pareils hommes que parmi ceux qui, possédant une propriété, sont attachés au pays qui la contient, aux lois qui la protègent, à la tranquillité qui la conserve et qui doivent à cette propriété et à l'aisance qu'elle donne et l'éducation qui les a rendus aptes à discuter avec sagacité et justesse, les avantages et les inconvénients des lois qui fixent le sort de la patrie. […] Un pays gouverné par les propriétaires est dans l’ordre social ; celui où les non-propriétaires gouvernent est dans l’état de nature.<sup>[<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/Le-poids-de-l-ordre-social-voltairien#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup></p></blockquote>
<p>C'est sur cette notion de <em>propriété</em> qu'il conviendra de revenir dans un prochain billet. En attendant, comment ne pas retenir combien cet ordre social énoncé par Voltaire pèse encore et toujours sur nos vies ? Si l'insurrection est plus que jamais inévitable, son objectif premier doit bien être d'alléger, de délivrer, de libérer le grand nombre de cette oppression.</p>
<p>Léo <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/tag/Ferr%C3%A9">Ferré</a> a magnifiquement dépeint l'objet de cette nécessaire insurrection :</p>
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<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/Le-poids-de-l-ordre-social-voltairien#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>« L’arbitraire de la domination et le népotisme ne doivent pas apparaître au grand jour, pour laisser aux classes dominées l’illusion que les qualités et le mérite sont bien à la base des choix du président de la République »</em>, livre accessible gratuitement <a href="http://www.editions-zones.fr/spip.php?id_article=116&page=lyberplayer">en ligne</a>, voir également les citations compilées sur <a href="http://fr.wikiquote.org/wiki/Monique_Pin%C3%A7on-Charlot">Wikiquote</a>.</p>
<p>[<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/Le-poids-de-l-ordre-social-voltairien#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=JORFARTI000027546920&cidTexte=JORFTEXT000027546648&dateTexte=29990101&categorieLien=id">Article 17 créant l'article L. 5125-1. - I. du code du travail</a> : <q>En cas de graves difficultés économiques conjoncturelles dans l'entreprise dont le diagnostic est analysé avec les organisations syndicales de salariés représentatives, un accord d'entreprise peut, en contrepartie de l'engagement de la part de l'employeur de maintenir les emplois pendant la durée de validité de l'accord, aménager, pour les salariés occupant ces emplois, la durée du travail, ses modalités d'organisation et de répartition <strong>ainsi que la rémunération</strong> <a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/…" title="…">…</a></q> (je souligne).</p>
<p>[<a href="https://pascontent.sedrati.xyz/index.php/post/2013/07/25/Le-poids-de-l-ordre-social-voltairien#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] F.-A. Boissy d'Anglas, <em>Discours préliminaire</em>, 5 messidor an III (23 juin 1795), Paris an III, cité par Le Bozec Christine. <em>Le républicanisme du possible : les opportunistes. (Boissy d'Anglas, Lanjuinais, Durand -Maillane. .)</em>. In: <a href="http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1995_num_299_1_1882">Annales historiques de la Révolution française. N°299, 1995. pp. 67-74</a>.</p></div>
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